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Nao-Asakura's world
22 février 2008

Dr Who - saison 1 - the Doctor's dead... long life to the Doctor!

Enfin... j'ai terminé de regarder la saison 1 des Dr Who nouvelle génération (la formule n'est pas très heureuse, ça fait penser aux pokémon, passons). Exceptionnel.

En règle générale, je vis les séries que je regarde, intensément (les meilleures, j'entends). Un peu genre... débile mentale devant sa tv. Et là, pour le compte, on peut dire que j'ai été servie. C'est monstrueux la propension qu'a cette série à faire passer en quelques instants du rire aux larmes. Parfois même dans la même scène, on frise le ridicule et en même temps, c'est magnifique, terrifiant, comme ce plan, dans le 1x13, où une armée de Daleks -- les poivriers tueurs -- s'élance dans l'espace en direction de la Terre.

Une fin extrêmement sympathique, malgré quelques faiblesses -- un peu trop larmoyant, et toute cette histoire de "Bad Wolf" pas tellement élucidée, pas assez clairement à mon goût. Et puis le Docteur est mort -- certes il a changé de forme pour déjouer le destin, mais ça mérite un snif. Plus de grandes oreilles, de tête de crétin, de sourire parfait et de "fantastic!" lâché à tout bout de champ avec une accent débile, en plein chaos.

Au début de cette série, je n'en attendais pas grand chose. Le ridicule semblait devoir l'emporter, même si visuellement il y avait un grand potentiel. Mais tout avait l'air un peu trop caricatural, et surtout assez convenu du point de vue narratif. La blonde qui se met dans le pétrin, le gentil Docteur mystérieux à son secours...
Le troisième épisode (1x3 The Unquiet Dead), avec les pseudo fantômes gazeux et Charles Dickens en cartésien incrédule était sympa, mais il n'y avait toujours pas de "direction", de souffle épique liant le tout.

Ce n'est qu'après, avec les épisodes à suite (1x4-5, les Aliens envahissant Londres), que les personnages sont développés, les relations de Rose avec sa famille. On y voit un peu plus clair, et, si besoin était, on est encore plus accroché aux facéties du Docteur. Qui brave n'importe quelle menace, extraterrestre, nucléaire, familiale, avec une blague nulle et un sourire d'imbécile heureux désarmant.

Après il y a le retour des Daleks et l'apparition d'un nouveau personnage, ramassé en chemin en 2000 quelque chose, emmené faire un petit tour dans le futur -- où il fout un peu la merde -- et renvoyé chez lui juste après. Les Daleks, ces... poivriers à taille humaine, comme ils disent si bien, et qui n'ont d'autre but que d'exterminer la race humaine (depuis 63, c'est dire), sont les méchants les plus ridicules jamais inventés, et pourtant.
Et pourtant lors du premier face à face, dans les tréfonds du musée d'un terrien excentrique, quand le Docteur se rend compte avec quoi il est enfermé, sa peur si soudaine, devant le bout de ferraille enchaîné qu'est le Dalek, donne immédiatement le ton. La poursuite dans les escaliers reste mythique : ils se moquent du Dalek, machine à tuer bloquée par des marches, lui qui n'a que des roulettes, et soudain le Dalek, sur le même ton qu'il prononce son fameux "exterminate!", lance un "levitate!", et se met à flotter au dessus du sol. Grandiose.

J'enchaîne sur le 1x7, parce qu'une fois qu'on est lancé dans le visionnage de cette série, bizarrement on a du mal à s'arrêter, the Long Game, où là encore on a l'impression de revoir des choses déjà traitées par les séries de SF -- un satellite entièrement dédié à l'information, en réalité contrôlé par une monstrueuse créature qui se sert de la TV pour réduire les humains en esclavage à leur insu. Le sous-chef, joué par Simon Pegg, blond décoloré, dans le décor tout gelé du dernier étage du satellite, refroidi pour empêcher le monstre de surchauffer, est tout simplement génial.

Plus l'histoire avance et plus les relations entre les protagonistes s'étoffent. On nous laisse entendre que tous les "séjours" de Rose et du Docteur ne sont pas montrés, ce qui permet d'instaurer rapidement une connivence entre les deux voyageurs. Ça permet aussi de nombreux gags récurrents, des petits détails -- les deux que l'on croit toujours ensemble, les critiques des autochtones quant au pull passe-partout du Docteur, ou son habitude d'insulter les autres espèces quand il est sous pression... De gros détails, aussi, ceux qui m'ont fait douter de ma santé mentale, quand au bout du quatrième épisode je me suis rendu compte qu'on arrêtait pas de voir ou d'entendre des mentions du "Bad Wolf", le grand méchant loup, sans plus d'explication.

L'autre épisode à suite se passe pendant le Blitz allemand sur Londres et il est proprement terrifiant (1x9, the Empty Child et 1x10, the Doctor Dances). Là encore, c'est un bon exemple du pouvoir étonnant de cette série : on ne sait plus si on doit rire ou être mort de peur, dans le doute, on fait les deux. Cette fois je n'ai vraiment plus rien à dire, la construction est parfaite, tout est en place, tout est logique, même le plus étonnant -- un gamin, porteur d'un masque à gaz, qui erre dans les rues et appelle sa maman, "contaminant" ceux qu'il touche, ceux-ci développant à leur tour un masque à gaz vissé à demeure...
Cet épisode glauque fait pourtant la part belle à l'humour absurde, surtout grâce au nouveau personnage (un nouveau nouveau personnage, lui aussi de passage), le commandant Jack Harkness (malheureusement, ayant vu le 3x13 par inadvertance, je sais qui il *va* devenir, ce qui gâche un peu le mystère...), qui drague tout autant Rose que le Docteur, qui tire des carrés avec une arme à ultrasons, et se dit ex-Agent du Temps, maintenant magouilleur à son compte.

Et puis on en est déjà aux derniers épisodes (1x12, Bad Wolf, 1x13, the Parting of the Ways), continuation des épisodes précédents, en préparant d'autres pour la saison 2, qui font la part belle une fois encore au rire et à l'émotion. Monstrueuses parodies de jeux de tv réalité, où les perdants du Maillon Faible sont désintégrés et les éliminés du Loft (Big Brother) vaporisés.
Une fin désespérée, une invasion de Daleks imminente -- le Docteur renvoie Rose et le Tardis dans le passé, Jack l'intrépide meurt en protégeant le Docteur, c'est vraiment la cata... Mais Rose ne peut pas rester inactive ; Rose résume, en une phrase, ce que je pense du Docteur, de cette série même -- il lui a montré une autre manière d'appréhender la vie, ne jamais laisser tomber. C'est en somme une série extrêmement positive.

Maintenant j'entame la saison 2, avec David Tennant en guise de Dixième Docteur. Tout ce que je peux dire pour l'heure, c'est qu'il a une moins grande bouche - un moins grand sourire. Et à peu près autant de converses que moi.

(édit : s'il a fallu deux épisodes pour que j'accroche à Eccleston, il en a bien fallu 9 pour Tennant. Mais, tout arrive, et au 2x8-2x9, je me suis dit qu'en fin de compte, il avait la classe, lui aussi.)

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