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Nao-Asakura's world
20 novembre 2009

Donnie Darko

darko

J’ai eu une envie subite de revoir ce film, sept ou huit ans après la première fois, quand je suis tombée dessus dans le programme télé (télé que je n’ai plus, mais la magie de l’internet a fait que...) du jour.

J’avais un peu peur de revoir ce film que j’avais adoré étant ado, sans vraiment arriver à me souvenir de quoi que ce soit de précis ; j’avais peur d’être déçue rétrospectivement, ou de ne pas l’apprécier totalement parce que toute l’histoire me serait revenue en mémoire au fil du film.

Mais le fait est que ce film est extrêmement bien fait (ou alors ma mémoire n’est plus ce qu’elle était, mais j’en doute), parce que je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, le suspense est resté intact jusqu’à la dernière minute (de toute la résolution du film, je ne me souvenais que de la reprise de Tears For Fears, en fait...). 

C'est donc un film noir, glauque, planant et étrange. Un film qui a fait parler de lui, avec ce réalisateur sorti de nulle part et tous ces guests. Un film qui m'avait touchée quand j'avais douze ans, et qui me touche encore aujourd'hui. 

Donnie Darko est un jeune homme plein de problèmes, qui traverse la vie avec une gueule de déterré, alterne entre visites chez son psy, lycée, et nuits de somnambulisme. Oh, et un réacteur d'avion est tombé pile sur sa chambre.

Il a un ami imaginaire, Frank, qui est un type, déguisé en lapin géant sorti de l'enfer. Un lapin qui lui confie en toute amitié que "the world will end" dans 28 jours et quelques. (Je sais plus comment ça rendait, en français... l'intérêt de la formulation anglaise est que ça joue sur l'incertitude qui existe entre fin du monde, en général, et fin d'un monde, du monde propre à chacun, fin de la vie.)

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Jake Gyllenhaal est trippant complet ; et ce qui me fait un peu peur c'est le degré d'identification qui existe entre moi et ce pauvre gars... Je comprends tout à fait sa position face à la vie, la mort, Dieu et l'humain. Mais moi j'ai pas d'ami imaginaire venu du futur...

Tout le film est une espèce de recherche du sens de la vie ; pas vraiment une recherche du bonheur, même si c'est un des thèmes. Une quête de soi incluse dans un paradoxe, qui fait que la fin est déjà écrite, dès le départ. De fait, tous les détails qui jalonne le film sont tous liés à la tragédie finale, le film est cerné. 

C'est à la fois du fantastique et un drame assez banal. On peut le prendre à plusieurs niveaux, même si le réalisateur brise le point de vue quasiment monofocal à la toute fin et décide de mettre en avant son propos vaguement moralisateur ; pour un martyr sacrifié, d'autres gens verront leur vie s'embellir, ou du moins auront une chance de revenir sur leurs erreurs. 

Visuellement parlant, ça a quand même pris un petit coup de vieux ; je ne suis pas entièrement convaincue par le "truc" visuel du machin visqueux à la Sphère qui sort de la poitrine des gens pour leur montrer leur futur...

Mais d'autres passages restent magnifiques, et l'impression d'ensemble est plus que géniale.

Ça tient avec des bouts de ficelle, et pourtant le message est transmis sans qu'on ait besoin de grandes tirades, l'atmosphère est posée sans qu'on ait besoin de décors mirobolants. 

Un film à voir et à revoir.

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