Withnail & I - British comedy
Par où commencer, vraiment ? J’ai
adoré ce film, malgré ses défauts, et pas seulement parce que je pensais à
autre chose en le regardant. Withnail
& I, c’est un film de 87, qui se passe en 69, entre Camden (Londres) et
la campagne profonde.
Et la musique ! Wow. Très peu de chansons, en définitive, mais quelle bande son :
Hendrix, et la seule chanson des Beatles qui ne me donne pas envie de gerber. Ajoutez
à ça une tonne de détails qui me font dire : j'aime ! Les fringues, les
chaussures, les accents, les détails, les... positionnements dans l'espace,
tous ces non-dits, toute cette pluie. C'est à la fois drôle et tragique, vrai, stupide
et... adorable.
Ils décident de se mettre au vert et de partir en vacances dans la maison de
campagne de l’oncle de Withnail (joué par Richard Griffiths, dont la
composition est aussi horripilante que juste), un homosexuel qui ne s’en cache
pas trop.
S’ensuit une série de quiproquos et
de mésaventures sur fond d’arrière pays boueux et pluvieux. Là encore ça aurait
pu facilement virer au tragique, mais la comédie parvient de justesse à sauver
le truc (encore que la fin soit pas très gaie).
J’ai beaucoup pensé à Scarecrow (ce magnifique road-movie de
73, avec Al Pacino et Gene Hackman) en voyant ce film ; dans l’idée de
cette amitié entre deux personnages très différents, dans l’idée aussi du
comique sur fond de trame horriblement réaliste et tragique.
La fin est particulièrement
magnifique - à la fois grandiloquente (Withnail récite du Hamlet), triste (il pleut à verse, et ça cache à peine le fait
qu'il chiale – non, ce n'est pas mon imagination... peut-être que si, mais zut)
et comique (il récite sa tirade sur la grandeur humaine devant un public de...
loups).