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Nao-Asakura's world
12 mars 2010

Withnail & I - British comedy

Par où commencer, vraiment ? J’ai adoré ce film, malgré ses défauts, et pas seulement parce que je pensais à autre chose en le regardant. Withnail & I, c’est un film de 87, qui se passe en 69, entre Camden (Londres) et la campagne profonde.

Still_from_Withnail_and_I_001

Les acteurs : que des rebuts de la série Doctor Who, étonnamment, qui ont participé au truc à un moment où à un autre. Paul McGann est... trop mignon. Richard E. Grant ressemble à un genre de Bernard Black sous acide. Le seul truc qui m’a vaguement perturbée c’est le fait qu’ils jouent tous avec des accents empruntés. McGann est de Liverpool, mais il a changé son accent en quelque chose de londonien. Grant est sud-africain d’origine, et comme je l’ai dit, il a des accents de Bernard Black à plusieurs reprises.

Et la musique ! Wow. Très peu de chansons, en définitive, mais quelle bande son : Hendrix, et la seule chanson des Beatles qui ne me donne pas envie de gerber. Ajoutez à ça une tonne de détails qui me font dire : j'aime ! Les fringues, les chaussures, les accents, les détails, les... positionnements dans l'espace, tous ces non-dits, toute cette pluie. C'est à la fois drôle et tragique, vrai, stupide et... adorable.

Withnail (Richard E. Grant), alcoolique notoire, misanthrope et asocial, et le narrateur (Paul McGann), paranoïaque avec ses propres problèmes, sont deux acteurs qui peinent à trouver des rôles et qui vivent dans un appartement dévasté de Camden. Ils vivotent, se droguent, picolent – ça pourrait virer au drame ou quoi, mais c’est en fait très drôle. Le ton, le rythme, les acteurs.

Ils décident de se mettre au vert et de partir en vacances dans la maison de campagne de l’oncle de Withnail (joué par Richard Griffiths, dont la composition est aussi horripilante que juste), un homosexuel qui ne s’en cache pas trop.

withnail_and_i_the_1461213c

S’ensuit une série de quiproquos et de mésaventures sur fond d’arrière pays boueux et pluvieux. Là encore ça aurait pu facilement virer au tragique, mais la comédie parvient de justesse à sauver le truc (encore que la fin soit pas très gaie).

J’ai beaucoup pensé à Scarecrow (ce magnifique road-movie de 73, avec Al Pacino et Gene Hackman) en voyant ce film ; dans l’idée de cette amitié entre deux personnages très différents, dans l’idée aussi du comique sur fond de trame horriblement réaliste et tragique.

La fin est particulièrement magnifique - à la fois grandiloquente (Withnail récite du Hamlet), triste (il pleut à verse, et ça cache à peine le fait qu'il chiale – non, ce n'est pas mon imagination... peut-être que si, mais zut) et comique (il récite sa tirade sur la grandeur humaine devant un public de... loups).

(Juste pour l’anecdote : ce film, c’est une des (toutes dernières) répercussions  de mon fangirlisme qui a débuté sur The Mighty Boosh. Le lien est ténu, presque imperceptible, du subtext dans le subtext, mais si on creuse un tout petit peu, c'est évident qu'il y a un rapport. (Avec TMB, avec Nathan Barley). Il y a tout un tas de petits éléments qui font partie d'une manière ou d'un autre du fandom (le braconnier qui menace Withnail avec une anguille... le 3x01 du Boosh est un hommage, c'est clair).

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