Velvet Goldmine - If Bowie's not God, maybe Iggy Pop is...
Ce film, c’est une espèce de
métaphore musicale grandiose, qui mêle des éléments de la vie de scène de David
Bowie, Lou Reed et Iggy Pop, mais qui est aussi réminiscente d'Oscar Wilde et
de Dorian Gray.
C'est un vrai-faux documentaire musical sur le glam
rock et les 70s, entre New York et Londres.
C'est un concert de deux heures, un mélange
improbable d'acteurs qui se déchainent comme jamais (Ewan McGregor est un
phénomène), de vraies chansons de l'époque et de compositions actuelles qui
tentent de passer pour des chansons de l'époque.
C'est une histoire d'amour ; une histoire de
sexualité, d'homosexualité et de faux semblants.
C'est juste énorme.
Ami des 70s, fan du glam rock, de Bowie et d’Iggy Pop, fan
des fables désenchantées et psychédélique, si tu n’a pas vu ce film, il FAUT
que tu le regardes.
Parce que c'est les 70s, à cause des costumes, de la bande son et de la
performance de folie de McGregor en Iggy Pop (les deux passages où il est sur
scène sont à mourir) ; pour le jeu de références, pour le subtext qui est
en fait du SURtexte superbement appuyé. Parce que c'est ♥
Cela dit, à mon humble avis, Jonathan Rhys Meyer est pas mal
du tout pour incarner le jeune Bowie pré-glam rock,
en mode hippie mal dégrossi ; il est chou, il chante pas trop mal (je
crois que Thom Yorke a dubbé certaines des chansons). Mais pour incarner Ziggy,
ou la version Oscar Wild-isée du film, il est pas assez... brillant. Pas assez
grandiose, décadent, sulfureux.
D'ailleurs la scène qui annonce l'apogée du personnage qu'il incarne, dans le
cirque, avec les journalistes et lui déguisé en monsieur Loyal, elle marche pas
vraiment ; toutes les questions sont promptées, écrites à l'avance. On pourrait
presque voir Slade (le nom du Bowie-personnage) comme une marionnette entre les
mains de ses producteurs.
Tandis que McGregor/Iggy Pop/Curt Wild est superbe, trash, crade, insolent,
libre, désespéré. Il est parfait.