Adam Green is wonderful

Parlons de quelque chose de beau, pour changer. En mars dernier passait au Poste à Galène de Marseille (300 places à tout casser) le crooner/branleur américain Adam Green, que je ne connaissais à la base que parce qu’il était une moitié des Moldy Peaches, avec Kimya Dawson. J’ai fait les choses à l’envers, j’ai acheté les places, et après seulement je me suis penchée sérieusement sur sa musique. 28 ans, une voix impossible, 6 albums à son actif (le dernier, Minor Love, sorti en janvier 2010) ; il est prolifique, jamais le même, jamais chiant, jamais politiquement correct, toujours drôle et sexuel. Et cette voix ! Un grand artiste, donc, et j’attendais le concert avec impatience, tout en me demandant si ce serait un show axé acoustique ou pas, au vu du dernier album plutôt tranquille dans l’ensemble.

Pour la petite histoire, embouteillages, on a failli jamais arriver. Le temps que je pose ma veste, la première partie était terminée, si bien que j’ai cru même qu’il n’y en avait pas eu. Un public assez jeune (20-30 ans) et majoritairement féminin.

Et Mister Green et ses musiciens arrivent sur scène (autant dire qu’on les a sous le nez vu la taille de la salle, la fangirl en moi s’est réjouie) et ouvrent sur Cigarette Burns Forever, à fond les ballons, totalement rock, totalement déchainé. Green saute de partout, dans sa veste en cuir sans rien dessous (il blague plus tard dans la soirée qu’il pue comme pas permis et je veux bien le croire), le public saute aussi, et très rapidement l’atmosphère est électrique, malgré le public de fangirls (et ça m’a permis de jouer des coudes jusqu’à être bien bien placée, oh combien j’aime les pogos et les mouvements de foule à cet égard). Ils enchainent à un rythme effréné sur Gemstones (excellente en live version rock), Bunnyranch et Drugs, c’est la folie.

Beaucoup d’humour au cours de ce show, de la part de Green, de la part du public aussi, qui lui avait préparé des pancartes et des dessins (âge mental 12 ans, mais on pardonne aux fangirls). Pas mal de roulages de pelle au premier rang – démence sur Emily, c’est sexuel et rock’n’roll, c’est superbe. Mister Green, il est grand, tout du long, il s’essouffle pas, il reste crooner jusqu’au bout – peut-être grâce aux petites plages acoustiques à la guitare sèche. Le groupe était bien, un peu coincé au départ, et puis on sent qu’ils se sont mis en jambe, et sur la fin c’était génial, le bassiste était déchaîné. Pas mal de crowdsurfing de la part de Mister Green, aussi (trois fois), et il fallait avoir la foi, vu le gabarit des nanas dans le public. Du coup, je peux dire que j’ai tripoté Adam Green à plusieurs reprises, ce qui n’est pas rien :D

Pour ce qui est du répertoire, très rock comme je l’ai dit, avec quelques moments acoustiques, mais on en ressort en en ayant pris plein les oreilles et en ayant dansé toute la soirée, quand même. Un beau mélange de nouvelles chansons, très bien reçues par le public : Boss Inside, en solo à la guitare, touchante, Give Them A Token, Buddy Bradley et Goblin, avec à chaque fois de petites anecdotes sur leur écriture (comme quoi il faisait la petite danse à la con de Buddy Bradley et qu’il a inventé la musique pour aller avec après), Stadium Soul et Lockout, qui sonnaient très bien en live, avec des arrangements un peu plus rock que sur l’album.

Des chansons cultes, attendues mais vraiment sympas en live : Jessica, Emily, Mozzarella Swatzikas (un grand moment celle-là, tout le monde a eu du mal à garder son sérieux, le chanteur comme le public).

Des chansons que je ne pensais pas entendre en live et qui m’ont vraiment réjouie : Exp n°1, que j’adore pour raisons personnelles de fangirl folle, Dance With Me (crowdsurfing en plein milieu, excellent), Nat King Cole, énormissime moment, Baby’s Gonna Die Tonight, une des premières chansons que j’aie entendu de lui, pour conclure la soirée.

Je suis ressortie crevée, heureuse comme jamais, et ce concert se classe dans mon top 3, sans la moindre hésitation (avec The Pogues, Dublin ’08, Bonnie ‘Prince’ Billy en 2009). Jamais je n’ai été aussi heureuse d’avoir fait un achat compulsif de places de concert ! Mon seul regret : sur la set list j’ai vu qu’il y avait Choke On A Cock dans les chansons possibles pour le rappel, mais ils ne l’ont pas jouée finalement.

Setlist Adam Green – Poste à Galène – 6 mars 2010

Cigarette Burns Forever
Gemstones
Bunnyranch
Drugs

Bluebirds
Emily

Grandma Shirley
Tropical Island

What Makes Him Act So Bad
Nat King Cole

Give Them A Token
Mozzarella Swatzikas
Boss Inside

Buddy Bradley
Goblin

Friends of Mine

Stadium Soul

Exp n°1

Dance With Me
Morning After Midnight

Jessica

Rappel : Lockout
Hairy Woman
No Legs
Baby’s Gonna Die Tonight

sources photos : Pirlouiiiiit et The Lake Room

Comments

[El kapinou]

Eh bien, ce qui est sûr, c'est que tu ne l'oublieras jamais, ce concert ^^
Chouette article, ça donne le sourire parce qu'on voit que t'as vraiment passé un bon moment :)
Faudra que j'écoute ses autres albums, Gemstones est vraiment bon.