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Nao-Asakura's world
26 avril 2010

Deadwood - encore une série qui m'empêche de dormir

Deadwood, c’est une série à part, 36 épisodes de 55 minutes, trois saisons entre 2004 et 2006, avec une fin partie en carafe d’après ce que j’en ai entendu dire – trop de personnages, trop d’acteurs à payer, quelque chose comme ça. En temps normal, savoir qu’une série est un peu laissée en plan sur la fin, ça me refroidit, mais là je suis vraiment accro, et mon seul regret sera de ne pas en avoir plus – j’en suis au début de la saison 2 pour le moment.

Deadwood, c’est un camp de prospecteurs d’or, puis une ville, dans l’Ouest américain – ce qui deviendra plus tard le Dakota du Sud – dans les années 1870. Une ville réelle donc, et des personnages tout aussi réels – même si comme toute série censément “historique” des libertés ont été prises. Le propos central ce sont ces vies, ces gens qui essaient de survivre, faire fortune, faire respecter la loi ou leur loi.

deadwood392

La force principale de cette série, de ce western dramatique étalé sur une trentaine d’heures, ce sont ses personnages et ses dialogues. Je pense que je n’ai jamais vu autant de personnages – autant d’acteurs tous aussi bons les uns que les autres, Ian McShane et Timothy Olyphant plus particulièrement – aussi bien exploités et développés dans une série. On a davantage  le sentiment de regarder une tragédie de Shakespeare (« pleine de bruit et de fureur ») qu’un western ou une série dramatique américaine.

C’est crade, c’est sans concessions, c’est violent et cru. Les créateurs ont expliqué qu’ils avaient eu recourt la plupart du temps à des insultes contemporaines, pour insister sur le côté choquant, dépravé, sordide, plutôt que sur le côté historique (des insultes historiquement correctes auraient eu l’air ridicules plus qu’autre chose). Le rythme est à la fois rapide et tranquille, un peu comme la démarche de Seth Bullock ; les épisodes sont denses, pleins d’éléments, les intrigues sont imbriquées, et en même temps, à chaque fois, en cinquante-cinq minutes la série n’avance que très peu en terme de chronologie, prenant le temps de développer chaque personnage, chaque intrigue, par petite touche à chaque fois.

Les histoires sont prenantes ; tous ces personnages sont à blâmer, ils ont tous leurs défauts, leurs lubies, leurs faiblesses, et on se trouve pourtant fascinés face à la vie de ce camp en marge de tout territoire civilisé, en marge de toute loi. Le thème qui s’annonce dans la saison 2 étant l’arrivée du progrès, de la modernité (des lignes de télégraphe) jusqu’à Deadwood.

deadwood

Au départ, je me suis lancée dans cette série pour Timothy Olyphant (cf. l’article à venir sur la série Justified), et s’il est excellent dans le rôle de Seth Bullock, ce n’est vraiment pas la seule raison de regarder Deadwood. Je suis ébahie par l’équilibre qui est atteint, et la profondeur de chaque personnage ; tous ont un rôle à jouer, et même les morts continuent à tenir une place dans l’histoire de la communauté, dans le scénario central.

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