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Nao-Asakura's world
12 novembre 2010

The Walking Dead : pourquoi je n'aime pas la série

Avertissement : ce commentaire est (très) long, et comporte des spoilers faisant référence à la série (les deux premiers épisodes, rien d’énorme) et au comic book (des détails, pas seulement du début, je me suis laissée emporter).


Je dois être la seule personne sur cette terre à ne pas penser du bien de cette série, et étant une grande fan du comic book, ça me coûte un peu de dire ça.

Ce premier épisode, ce pilot, m'a lourdement fait chier. Il dure longtemps (1h et quelques) et c'est vraiment mou. Pour le compte, ça reprend vraiment fidèlement les premiers chapitres de Kirkman, mais j'ai pas eu le souvenir de m'être autant emmerdée en le lisant (enfin c'était y a un bout de temps).

A mes yeux, le plus gros défaut (outre la réalisation laborieuse, mais j'y reviendrai) c'était la fidélité au comic. Oui, vous avez bien lu, mais je n'en démordrai pas. Quand le premier chapitre est sorti, le même mois que 28 Days Later de Danny Boyle, c'était novateur. Les deux media partagent le même "opening" (le type dans le coma, qui se réveille dans une ville dévastée et qui passe pour un con auprès du premier groupe de survivants sur lequel il tombe, parce qu'il n'a pas idée que les zombies ont envahi le pays/le monde) mais sont séparés par un continent. Au final le double traitement (papier/pellicule) était intéressant, et pas tellement redondant.

Mais là, avoir un troisième medium (la télévision), ça gâche tout. 28 Days Later est à présent un film archi connu (pour les fans du genre, et donc le public supposé de TWD) et ce pilot sent horriblement le réchauffé. J'ai eu, véritablement, le sentiment de voir une version mal refaite de 28DL. Tout le grandiose de cette scène d'ouverture, toute la nervosité du film et du comic s'est envolée : 1. parce qu'on sait d'avance où on met les pieds, et 2. parce que c'est pas vraiment bien réalisé.

Là, les fans de Darabont crient au sacrilège. Je vous arrête, je n'avais pas le moindre a priori, favorable ou non, quand j'ai regardé le pilot. Il n'empêche que c'est méga lourd, constamment dans l'insistance là où la suggestion fonctionnerait nettement mieux.

Exemple : Rick se réveille à l'hosto, tout seul, alors qu'une seconde auparavant on voyait son partenaire lui apporter des fleurs et lui parler - une jolie ellipse temporelle, en soi, qui explicite bien l'idée du coma. Bon.

Partant de là, le réalisateur dérape, et on a un gros plan fixe bien long sur les fleurs maintenant fanées sur la table de chevet. C'était une bonne idée, ça participait à l'ellipse, et c'était esthétiquement sympathique (ça rappelle certaines images du comic book, le générique, c'était pas dénué de logique). Et là, Rick tend la main, attrape une fleur, la froisse, la regarde s'émietter avec le regard vague du mec qui sort tout juste d'un coma (je ne reviendrai pas sur les talents d'acteur de cet Andrew Lincoln, mais bon voilà). Il l'émiette, la caméra reste fixe, et on voit les miettes, et les miettes et les miettes. Oui, ça va on a compris que le temps a passé (oh misère, c'est aussi le titre, bref au secours). "Show don't tell". Daramont insiste encore et toujours, si bien qu'on perd le rythme, on s'emmerde, on a le sentiment d'être pris pour un con.

Cela étant dit. Les débuts du comic book ne sont pas dénués de défauts, et malgré tout l'amour que je porte à Tony Moore, on pourrait sans doute faire des critiques similaires sur ces premiers chapitres. Mais passons. Venons-en aux zombies.
Parce que les premiers chapitres, c'est surtout les zombies, Rick (acteur bof donc, mais c'est mon avis personnel, peut-être qu'il est juste mal dirigé), et Morgan, le voisin black et son fils, qu'on ne revoit pas avant... une petite cinquantaine de chapitres si j'ai bonne mémoire.

Les zombies, et les effets spéciaux en général, ne me convainquent pas du tout. Je trouve qu'ils sont trop hétérogènes, dans leurs réactions, et surtout trop "humains". C'est plus tard dans le comic que vient la réflexion qu'ils sont pas si terrifiants (je pense au passage où les deux gamins contemplent les walkers à travers la palissade qui entoure la prison), pas si monstrueux (tout en l'étant, et puis c'est accompagné de la terrible réalisation qu'ils sont tous des morts en devenir, des morts ambulants, des walking dead, mais je m'égare).

Exemples : la gamine zombie dans le pré-générique, qui avance, se baisse pour ramasser son doudou, avance encore, voit Rick, se met à quasi courir vers lui avant de finir abattue. Non quoi. (OK, vous allez me dire, il y a dans le comic book des éléments pour étayer cette scène, cette réaction de la part du zombie ; je pense à la gamine que le Governor garde avec lui, et aux zombies enchainés de Michonne, bien plus tard, ce qui irait dans l'idée d'un certain reste de conscience).
La fin du pilot était un peu meilleure, à mon sens, et les acteurs choisis pour tous les autres personnages (le camp de survivants) sont frappants de  ressemblance, au point que c'était réellement excitant.

L'entrée en ville à cheval est super badass, et là on retrouve tout le comic book sans que ce soit trop lourd. Un peu d'action, un peu de suspens, un cliffhanger final, autant d'arguments pour attendre le 2e épisode avant d'arrêter mon jugement.

Et ce 2e épisode, il est pas passé. Du tout, au point que j'ai laissé tomber la série, tant pis. Et je serai probablement la seule à faire ça tant les commentaires ont l'air partout positifs, de la part de fans ou non du comic book. Andrea, Dale, Glenn, on dirait qu'on les a dessinés et qu'ils ont soudain pris vie. C'est saisissant, mais c'est pas suffisant.

Le début est laborieux, les dialogues insipides (c'était très mauvais aussi dans le pilot, toute cette tirade misogyne au possible de Shawn, qui n'était semble-t-il là que pour installer une opposition entre les deux personnages, et évoquer leur façon différente de traiter le "sexe faible" (même s'ils finiront avec la même nana).) Toujours pas convaincue par les zombies et les effets spéciaux.

Et puis soudain : tout un tas de personnages dont je n'ai aucun souvenir. Une espèce de mauvaise caricature du redneck raciste (OK, vous allez me dire, on s'égare pas tellement des personnages de Kirkman, et le thème du racisme, entre autres, a été abordé dans le comic), et là c'est juste mauvais, à deux dimensions seulement, et les dialogues sont à la limite du supportable. J'ai décidé d'arrêter les frais et de tout couper, tant pis pour la suite.

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