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Nao-Asakura's world
16 novembre 2014

Interstellar (ciné) - où on apprend que le temps est peut-être relatif, mais pas la durée du film...

Sérieusement, c'était trop long. Ou alors c'est pas moi qui suis faite pour les films de plus de 2h, je sais pas, mais à un moment j'en étais à me demander ce que j'allais manger, ou quelle heure il était. La fin en mode philosophico-merdique était totalement ridicule, et l'ennui a fait place au rire nerveux. Parce que non. C'est quoi cette fin en bois ? C'est quoi ce film en carton ? On m'a vendu un truc léché, novateur et saisissante, et je me retrouve devant un très mauvais film de SF qui a tout pompé sur divers prédécesseurs, et qui n'est pas franchement époustouflant, que ce soit au niveau des images ou de l'intrigue.

interstellar



Tout le début en mode post-apo, fin du monde, la planète se meurt, yaddi yadda, c'était cliché, trop long, déjà fait mille fois. La famille avec ses champs de maïs et le "fantôme" mu par le pouvoir de l'amuuuur, c'était du Signes en plein. Et ça n'a pas manqué, évidemment.

La suite, avec la mission et les pseudo explications scientifiques était barbante et absolument pas crédible. Limite Sunshine avait plus de sens, et au moins c'était joli. Là on s'emmerde et c'est pas vraiment beau à voir. En tout cas j'ai pas pris mon pied. Le trou noir en forme de sphère, mwé, bof... sur le coup j'ai repensé à ces films de SF des années 90, qui n'avaient aucun sens mais qui étaient de bons huis clos bien stressants (Abyss, Sphère, Event Horizon...). Avec des relents de Stargate, dans l'explication pourrave du "on a envoyé douze mec sur douze planètes" et du "des êtres supérieurs ont placé ce trou noir ici pour nous aider", mwé, tout à fait.


Les missions sur les planètes étaient vraiment nazes, et c'est là que j'ai commencé à décrocher sévère, parce que ça manquait de sérieux et de réalisme. Parce qu'on s'attache pas du tout, et que les personnages secondaires sont tout sauf mémorables. Parce que les robots sont absolument ridicules, et qu'ils sont vraiment cons pour confondre des montagnes avec des vagues (putain, ils pouvaient pas faire un scan de la planète avant de foncer comme des cons ?). La planète glacée, c'était encore pire, avec un Matt Damon très peu inspiré, qui se la joue traître totalement cliché, qu'on voyait venir dès le départ. Plus aucun suspense.


Et là, ça part en couille grave, avec du pompage à mort sur 2001, et j'en pouvais plus, il fallait que ça finisse, mais ça n'en finissait plus. Gros WTF, puis rire étranglé sur toute la partie 5e dimension, parce que bon, faut pas déconner non plus, mais même the Tree of Life avait plus de sens. "The bulk beings are closing the tesseract", mais bien sûuuur. Non quoi. Et la fin. Happy end juste pour le fun, et l'autre tâche va pouvoir repeupler la nouvelle planète avec sa copine, oh joie. Quelle daube.

 

En fait ce qui me dérange, c'est qu'avant, dans les films des 80-90, on explorait, parce qu'on était curieux, alors que maintenant, il faut toujours que ce soit adossé à un morale culpabilisante sur la fin des temps et l'humanité à sauver. Et c'est dommage doublement, car quand Matt Damon a commencé à péter une pile, je me suis dit cool, ils vont enfin se lancer dans un film un peu musclé, avec des personnages qui n'ont plus rien à perdre, et qui agissent enfin comme des héros et non comme des connasses amoureuses, ou des pères de famille qui vivent mal la séparation. Mais non. C'était pire.

J'ai aussi été dérangée par l'absence totale de claustrophobie. Dans Abyss, dans Sphère (qui se passent pourtant même pas dans l'espace), dans Alien, dans tous ces films, le péril vient du fait qu'ils soient à deux doigts de creuver si la coque se perce. C'est terrifiant, et ça me paralysait, à l'époque. Là, bof. Si le black avait pas évoqué le problème, ça serait totalement passé sous silence ; le vaisseau offre bien trop de sécurité, c'est bien dommage.

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