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Nao-Asakura's world
27 avril 2009

A very musical week indeed

La semaine dernière, j’étais à Strasbourg, chez des amies, à l’occasion de la venue de Bob Dylan, le grand, au Zenith. Hier soir je dansais en compagnie de quelques 300 personnes dans la salle miniature du Poste à Galène de Marseille, devant Bonnie ‘Prince’ Billy et son groupe. Depuis le 5x20 de House j’écoute en boucle Meat Loaf.

 



Pour Dylan, je savais qu’il fallait m’attendre à quelque chose de grand et d’un peu impersonnel. Et effectivement, ça l’était. Déjà, toutes les places étaient numérotées, et donc assises. Même en bas, devant (là où j’étais, avec ma Clara)... Bon, quand ça a commencé tout le monde s’est levé et ça a été une espèce de mouvement de foule vers la scène. Mais quand même.

Ensuite, pas de première partie, pas d’écrans sur scène, quasiment pas de communication avec le public. Un rappel et puis s’en va, on est limite frustré sur la fin. Dylan est tout petit (tout vieux), totalement à droite de la scène, le visage caché par un chapeau. Ceux de mes amis qui étaient dans les gradins ont eu un moment de doute... est-ce lui, ou pas ? Que du synthé, une seule chanson à la guitare. Un peu plus et il chantait en nous tournant le dos, le bougre.

Le groupe était sympa, bien mais sans plus. Ils ne devaient pas avoir le droit de bouger sur scène, sûrement. Deux guitares, une basse, batterie et un multi-instrumentiste caché derrière...

Le concert en lui-même, bah... Je dois dire que je fais pâle figure en tant que puriste, vu que je suis fan à mort des premiers albums (The Freewheelin’, The Times They Are A-Changin’, Bringing It All Back Home), un peu des albums électriques (Highway 61 Revisited) et j’avoue que je ne connais même pas les autres. Bon, ben j’ai dû reconnaitre trois chansons en tout et pour tout. Les plus connues étaient réorchestrées, le public ne pouvait même pas chanter ; apparemment il nous a joué quelques chansons de son nouvel album. Promo quoi.

C’était assez rock’n’roll, dans le sens mou du terme. Le folk, oublié, le songwriter, inaudible. Limite on s’emmerdait par moments. En plus l’ambiance dans la salle était pas méga folichonne, faut dire que la moyenne d’âge était pas mal similaire à celle du vieux Bob.

 



Pendant toute la semaine, j’ai écouté la trilogie des Bat Out Of Hell de Meat Loaf, dans le TGV, etc. Vous allez me dire, on s’en fout, c’est pas un concert, mais c’est important pour saisir l’ambiance musicale dans laquelle je me trouvais. Lui, je le connaissais de nom, j’ai mis deux jours à capter que c’était “Robert Paulson” de Fight Club, mais je ne savais pas qu’il chantait.

Je l’ai “découvert” grâce à une très grande amie d’internet, qui était traumatisée après avoir vu le 5x20 de House, mais pas pour les mêmes raisons que nous pauvres fans. Elle, c’était parce que le vieux qui fait une crise cardiaque dans l’épisode, c’est Meat Loaf Aday. Tellement vieux que je l’ai pas reconnu. Devant un tel élan de fangirlisme inattendu de la part d’une amie avec qui je n’ai jamais été en désaccord sur quoi que ce soit jusqu’à présent, j’ai décidé de me pencher sur la question.

Et j’aime. Bat Out Of Hell, le premier, date de 77, et c’est une espèce d’opéra rock, du hard rock dans le sens 70’s du terme, une voix, comme on en fait plus, des paroles plus qu’intéressantes, et une concision qui fait qu’on ne peut que succomber. Après il y a eu BOoH II : Back In Hell, en 1993, et BOoH III : The Monster Is Loose, 2006, moins concis, moins novateur, mais toujours intéressant. C’est vrai, c’est puissant, c’est musical. Dylan, en comparaison, ça faisait très exposition de musée. Joli, mais qu’on a pas le droit  de toucher.

 



BPB_2Hier soir, après une journée de pluie, de grisaille et d’orage, même pas 24h après être descendue du TGV, je suis allée au concert de Bonnie ‘Prince’ Billy, au Poste à Galène, la plus petite des salles sympa sur Marseille. Bonne acoustique, bonne ambiance ; c’était une petite salle bien pleine.

Le sieur Bonnie ‘Prince’ Billy, de son vrai nom Will Oldham, je l’ai découvert en écoutant Johnny Cash, qui avait repris une de ses chansons sur un des American Records ; I See A Darkness. Je connaissais surtout la part folk/songwriter du bonhomme. Ce n’est que très récemment que j’ai découvert ses multiples autres facettes.

Le concert a commencé tardivement, vers 21h30, première partie jolie mais assez peu inspirée, un trio de nordiques qui planaient quelque peu. Les textes étaient trop mièvres à mon goût, ça swinguait pas assez. Mais on n’insistera jamais assez sur l’importance de la première partie dans un concert. Elle chauffe la salle, on se met en train, on se concentre, les retardataires ont tout loisir d’arriver vers 22h...

BPBWill et son groupe se font attendre, arrivent, passent du temps à s’installer, s’accorder. La scène miniature du Poste à Galène est vite investie : batteur barbu, ventru, débonnaire, un contrebassiste, à gauche, derrière un tout jeune choriste/guitariste, une jolie violoncelliste, elle aussi au micro, et sur la droite, quasiment en retrait, Bonnie ‘Prince’ Billy. Quand il arrive il s’est changé (oui, parce qu'il était dans la salle pendant la première partie), chemise blanche, boutons nacrés, salopette de fermier texan. La moustache et les rares cheveux en bataille complètent le personnage, qui se saisit d’une guitare noire. On se croirait dans une grange, quelque part en Amérique ; l’ambiance est toute de suite chaleureuse.

Lui non plus, je ne connaissais pas tous ses albums (il faut dire qu’il est extrêmement prolifique), et lui aussi, il aime réorchestrer ses chansons sur scène. Mais là c’était puissant, émouvant, intelligent ; ça prenait aux tripes. Des chansons folk/pop, des chansons à la Arlo Guthrie, des chansons à la Neil Young. Tantôt électrique, tantôt diaphane et aérien. Le groupe s’est chauffé et au bout de trois quatre chansons c’était magique.

Ils ont joué près de deux heures : un rappel de circonstance, suivi de deux autres, la dernière chanson précédée d’un humoristique “one last song and we get the hell outta here”, de la part de Will Oldham. Et à la fin on était heureux. D’une part parce que musicalement c’est à la fois profondément ancré dans une tradition de musique américaine, mais aussi très novateur et surprenant, parce que les textes sont magnifiques, mais surtout parce que ce bonhomme à la dégaine tout sauf rock, accompagné de ce groupe qui semble de prime abord hétéroclite, est grand. Il était possédé, quelque part, sur scène, par l’esprit du rock, par ses textes, par le moment présent, juste pour le plaisir de partager quelque chose avec son public.

BPB_3

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Commentaires
F
Bonjour,<br /> <br /> Un message à tous les Fans de Meat Loaf. On mobilise actuellement tous les Fans Français pour voter afin qu'il revienne se produire sur scène chez nous. <br /> <br /> Le lien est dans mon article du 11 Mai à l'adresse suivante :<br /> http://florence75015.blogsperso.orange.fr <br /> <br /> J'espère pouvoir compter sur votre voix ainsi que sur toutes celles de vos proches et amis qui aiment la musique de Meat Loaf.<br /> <br /> Florence
Nao-Asakura's world
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