Stargate Atlantis 4x13 - Quarantine

Un épisode réjouissant, bien fini, fignolé même, plein d'humour. Un huis clos dans le plus strict sens du terme. Un "city clos" même.

Le pitch de départ : alors que McKay s'apprête à demander Katie en mariage, toutes les portes de la cité se referment et les communications sont coupées ; la cité est en quarantaine (c'est con, certes, mais radical... ça ferait un excellent début de fanfiction).
L'intérêt à ce stade, c'est que tous les personnages principaux sont enfermés deux par deux dans des lieux divers et variés. Katie et Rodney dans le labo de botanique (sans radio ni ordinateur, alors que tous les autres pendant ce temps disent..."oh, ça va, Rodney est sûrement en train de plancher sur le problème..."), John et Teyla dans... le labo de Rodney (une Teyla enceinte jusqu'aux yeux, et John qui s'inquiète parce que dans les films c'est toujours dans ces moments-là que la femme enceinte accouche), Ronon et le doc Keller à l'infirmerie (et cette cruche qui essaie de faire la conversation... gros blanc, c'était génial. Enfin je dis cruche, mais je me suis dit, pour la première fois depuis le début de cette quatrième saison, que ça devenait un personnage intéressant, et qu'on pourrait peut être en faire quelque chose, en fin de compte), et enfin Carter et... Radek, dans un des transporteurs (là, on peut pas s'empêcher de se dire que cette pauvre Carter est bien mal tombée, si on se dit que ces regroupements deux à deux sentent quand même drôlement les allusions de ship (romance), et même plus que ça).

Cette phrase à rallonge parenthésiale me donne déjà mal au crâne, passons.

Ils sont donc bloqués, et se posent deux questions, pourquoi la cité est en quarantaine et comment rouvrir les portes (ça m'a fait penser, mais ça n'a pas le moindre rapport, à cette histoire comme quoi une fourmi devant un problème se demande comment le contourner tandis que l'humain se lamente et se demande pourquoi pourquoi pourquoi ça lui arrive à lui, etc).
Ici, la fourmi ce serait Rodney, qui part dans un délire hypocondriaque et qui n'envisage que le pire, au grand dam de sa jolie copine, qui le supporte on ne sait trop comment (sûrement une geek qui s'ignore, ça expliquerait des choses). Mais bon, c'est pas vraiment sa faute, il est bloqué, il peut rien faire (encore que la tentative pour forcer la porte avec une petite pelle soit à mourir de rire), seulement attendre et imaginer.
De l'autre côté il y a Sheppard, qui n'a aucune notion de quoi que ce soit (scientifiquement parlant, c'est pas un imbécile quand même) mais qui sait qu'il doit agir, quitte à se retrouver suspendu au-dessus du vide, à risquer sa peau en faisant de la varappe contre la paroi d'une des tours. Cela dit en passant, ces plans où on le voit grimper sont cruels, et j'ai failli décéder -- mais l'arrivée fracassante de Sheppard en pleine salle de contrôle, par la fenêtre, traumatisant tout le monde, est excellente.

C'est plus un épisode de parlote qu'autre chose -- on en apprend respectivement sur les enfances de chacun, parce qu'étrangement, quand les gens sont bloqués dans des pièces, tandis qu'une menace de contamination plane sur la cité et que l'autodestruction finit par s'activer, ils parlent de leur enfance... sauf Radek, qui parle de ses pigeons ; on est tchèque ou on ne l'est pas -- mais qui fait également la part belle à l'action, sans pour autant qu'existe la moindre menace réelle. Scénaristiquement parlant c'est magnifique.

Au final, on a pas beaucoup avancé, mais on s'est bien marré ; on a même eu droit à un peu de whump, et c'est quand même assez rare par les temps qui courent.

édit:
Mandieu j'avais failli oublier le plus drôle : Sheppard qui explique à Teyla le pourquoi du 42 à la fin du mot de passe de McKay. (Si vous ne savez pas, lisez "The HitchHiker's Guide to the Galaxy" -- La Guide Galactique par feu le génial Douglas Adams... vous y apprendrez que c'est sans nul doute possible la réponse à la grande question sur le Vie, l'Univers et le Reste.)